Petites manies et drôles de relations


Quand les morts sont honorés et que la mémoire des plus anciens ancêtres reste vivante, la force d’un peuple atteint sa plénitude. Confucius


Le généalogiste : petites manies et autres bizarreries

 

Par Yvon Généalogie

 

 

 

Si vous êtes généalogiste, vous vous reconnaîtrez sans doute dans la plupart de ces petites manies ! 

 

 

 

Inversement, si vous n’êtes pas sûr(e) d’avoir attrapé le virus de la généalogie – qui n’est pas une maladie – vous saurez à la lecture de ces petites manies si vous en présentez les symptômes…

 

 

 

  • Vous écrivez les noms de famille en CAPITALES D’IMPRIMERIE.
  • Comme dans l’administration, vous évoquez les individus en mentionnant tous leurs prénoms ou encore parlez des femmes mariées en citant systématiquement leur nom de jeune fille.
  • Vous citez une commune en précisant systématiquement son département (voire le numéro de ce département). Bon, rien de grave, vous n’utilisez pas encore au quotidien les code INSEE des commune ou le format « Forêt-la-Folie ; 27257 ; Haute-Normandie ; France » !?
  • À cause de votre logiciel de généalogie, vous saisissez régulièrement les dates au format JJMMAAAA, avant de vous rendre compte que sans les « / », le tableur ou le formulaire de saisie en ligne ne comprend pas qu’il s’agit d’une date.
  • Vous utilisez souvent un langage abscons, votre jargon, sans vous rendre compte que votre auditoire vous regarde avec des yeux ronds. De cujus, Sosa, implexe, AD, BMS, RFG…
  • Vous vous réjouissez à l’idée de passer une soirée à tourner les pages virtuelles d’un vieux registre oublié… même si Dr House officie à la télé ? Ou peut-être pas.
  • Quand vous trouvez – un ancêtre récalcitrant ou tout simplement une information qui aux yeux de la plupart des gens ne serait pas digne d’intérêt – vous vous réjouissez, non, vous exultez !
  • Vous éprouvez parfois quelques craintes irrationnelles et incompréhensibles pour la plupart des mortels : comme « tomber » sur un enfant abandonné…
  • Vous pouvez, en vacances – quand vous n’avez pas simplement organisé des vacances « généalogiques » à Trifouilly-les-Oies – faire un détour pour visiter un petit village… ni pittoresque ni touristique. Mais pourquoi ?
    Et d’ailleurs, pourquoi cette halte pour visiter le cimetière vous demandent vos enfants ?
    Maintenant, ils aiment bien !
  • Vous portez parfois un t-shirt blanc très seyant, sur lequel il est question d’archives et de gratuité (merci Bruno)
  • Votre dicton météorologique préféré est « Jour de pluie, jour de généalogie ».
    On attribuera ce dicton au jour de la Sainte-Tatiana. 
  • Éventuellement contraint et forcé, vous êtes devenu l’ami des nouvelles technologies.

 

 

 

 

 

 

Les drôles de relations du généalogiste

 

 

 

 

 

Ne vous méprenez pas sur mon propos. Un(e) généalogiste peut certes s’isoler souvent, passer des heures dans un recueillement quasi monacal dans une salle de lecture, mais je ne pense pas, en général, que les généalogistes soient asociaux ni asociables, bien au contraire.
D’ailleurs, la généalogie ne célèbre-t-elle pas l’humanité et les relations humaines ?

 

 

 

Pourtant, souvent, le généalogiste entretient de drôles de relations. Cela vous arrive-t-il ?

 

 

 

  • Vous parlez régulièrement à des personnes depuis longtemps décédées, en les appelant évidemment par leur(s) prénom(s).
  • Vous parlez à vos proches, avec passion, d’individus totalement inconnus, en citant moult détails glanés dans les actes.
  • Que vous soyez croyant ou athée, vous vilipendez régulièrement ces maudits curés qui c’est certain devaient abuser du vin de messe.
  • Mais plus encore que les curés, vous pestez contre ces fichus officiers d’état civil illettrés, qui sous la Révolution, ne savaient même pas orthographier correctement un nom !
    Ou encore contre ces recenseurs qui ne daignaient pas indiquer le nom de jeune fille des épouses.
  • Par contre, vous ne tarissez pas d’éloges et de remerciements pour les bénévoles, notamment celles et ceux qui recherchent pour vous des actes ou mieux, dépouillent ces registres parfois illisibles ou toujours pas en ligne (grrrr…) – même s’il vous arrive, avouez-le, de les critiquez aussi un peu, par exemple quand l’un d’eux a écorché en le décryptant le nom d’un de vos aïeux.
  • Vous pouvez vous réjouir parfois qu’une personne soit décédée… Allez, avouez !
    Évidemment,  cela se passe au XVIIIe siècle et le généalogiste se réjouit simplement que cet ancêtre soit décédé avant le mariage de son enfant, ce qui permet de faire avancer les recherches.
  • Vous vous réjouissez de la découverte d’un cousinage… au 24ème degré.
  • Vous ressentez une immédiate proximité avec tout autre généalogiste… peut-être parce que chez vous, vous vous sentez parfois un peu isolé ?

 

 

 

Vous reconnaissez-vous ?